26 septembre 2013

Sport: la perte de motivation

Quand on doit se dépatouiller entre la panique respiratoire, la douleur et les blessures, maintenir sa motivation est un boulot épuisant.

Le pire arrive lorsqu'au milieu des exercices, des petites voix chuchotent dans mon crâne et me disent invariablement d'arrêter ("c'est trop long, tu es en retard, c'est trop lourd, ton coeur va lâcher, tu vas te blesser, VOILA TU ES BLESSE je te l'avais dit").

Ce qui m'empêche de sombrer complètement: je suis têtu. Donc je recommence toujours, mais le prix est lourd. Quasiment chaque jour, je dois affronter ma peur/ma douleur/mes doutes comme la première fois, cela m'use à la longue et me plonge dans un état dépressif. J'oscille toujours entre entre l'extase et l'agonie noire.

En général, je fonctionne par cycle de plusieurs semaines. Sous stress, je passe par les deux extrêmes de mon humeur dans la même journée. Au sport, c'est dans la même heure. Au plus haut, je résous tous les mystères de l'univers en quelques minutes. Au plus bas, j'arrête tout, j'abandonne et je "disparais" socialement.

Récemment, au boulot, on a pointé le doigt dessus (gentiment, heureusement) en qualifiant cet état d'"invisible internal meltdown" qui me laisse subitement inactif au milieu d'un élan d'activité. Je ne laisse rien transparaître, mais à l'intérieur, la machine est cassée. Il me faut au minimum plusieurs heures pour la reconstruire (parfois cela se compte en semaine) et pendant ce temps là, tous mes projets, dont mon sport régulier, et mon dessin aussi, s'arrêtent.

Avec ces périodes d'absence, maintenir une activité sportive régulière avec un objectif de transformation du corps est une mission impossible.

J'ai bien failli sombrer il y a quelques semaines. C'est la méditation qui m'a sauvé.

Maintenant, je médite en faisant du sport, en focalisant toute mon attention sur ce que je fais. Invariablement, comme lors d'une séance de méditation normale, les pensées parasites s'installent. Mais je suis mieux équipé pour les laisser passer sans "embrayer" physiquement. Mes doutes et mes douleurs apparaissent mais sont immédiatement relativisés et amoindris. Je ne suis pas encore au stade où je peux simplement les ignorer: les voix dans mon crâne ont encore beaucoup de puissance. Mais en tous cas elles ne réussissent plus à me faire abandonner.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...