7 avril 2014

Sport: journal d'une métamorphose


Ces derniers jours ont été marqué par un changement radical dans mon entrainement: mes séances sont essentiellement constituées de body pump. Je n'utilise plus le vélo que pour la récupération ou la transition entre 2 journées à plein régime.

Ce changement ne se fait pas sans mal et j'avoue qu'il y a des jours où je me demande si je ne suis pas un peu dingue. A 44 ans, je m'impose les sensations de mon adolescence honnie, celles d'un corps qui change douloureusement sans jamais trouver son équilibre.

Je me force à garder un bon moral. La méditation aide, ainsi que la lecture de Spirit of the Dancing Warrior. Mais je vais vous avouer que je pense tous les jours à tout envoyer paître... J'imagine que ce conflit intérieur fait partie de l'entraînement.

Je me suis dit qu'un journal plus régulier aiderait à maintenir le cap. Donc voici la livraison de mes impressions de la semaine avec les plus, les moins, et les impressions mitigées...

Les moins

Je suis épuisé et je dors mal. La nuit je sombre dans le néant et je cauchemarde. Le matin j'ai une migraine apocalyptique et je suis à peine reposé. Je ne sais pas si c'est seulement dû à l'exercice physique où aussi un peu à ma recherche d'emploi qui traîne. Il faut un treuil pour me sortir du lit, j'ai la sensation d'être plus rouillé que jamais et il me faut 30 minutes debout pour m'en débarrasser.

Le cardio intense me donne des décharges électriques dans la poitrine qui coupent ma respiration brusquement, surtout pendant les exercices de biceps, triceps et épaules qui du coup évoluent lentement et péniblement.

La brûlure des muscles du dos et des épaules me donnent des migraines, des vertiges et une légère tendance à la dépression.

Mon tube digestif est en service minimum. Je veux un ventre plat, il s'obstine à ballonner.

Les mitigées

Je suis beaucoup plus puissant et endurant mais... la machine a plus de difficulté à se mettre en route. J'ai besoin de longs échauffements et je m'adapte mal changements de rythme. J'en ai fait l'expérience en ville à vélo, où je me suis surpris à renoncer à grimper la rue du Lombard et le Sablon qui ne sont pas si difficiles que ça: le moteur ne démarrait tout simplement pas.

Je ne suis pas loin d'avoir décoincé définitivement ma nuque - un de mes plus gros handicaps - mais... je n'arrive pas à trouver une nouvelle posture équilibrée pour répartir l'effort dans le haut du corps. J'ai dû diminuer mes poids de moitié pour tenir le coup pendant les exercices de biceps, triceps et épaules et j'arrive à peine à les exécuter.

La tension musculaire de mon bassin et de mes cuisses a changé (je deviens le champion des squats!). Je répartis mieux la charge et je parviens même à rester souple pendant l'effort sans trembler mais... les petites déchirures d'effort, nécessaires à la re-construction de muscles plus puissants, sont très désagréables lorsqu'elles touchent le plancher pelvien.

La tension musculaire générale reste quelques heures après l'entrainement et me donne réellement une silhouette différente mais... elle disparaît totalement si je n'ai pas fait d'exercice sérieux pendant 2 jours. La peau, qui n'est plus tendue par le gras, et n'est pas encore tendu par la masse musculaire naissante, pendouille de façon disgrâcieuse.

Mon poids se maintient sans effort à un niveau idéal, 83kg, mais... mon pourcentage de graisse reste désespérément à 23%. Il devrait descendre.

Les plus

Mon corps change VRAIMENT: mes pectoraux et mes bras prennent doucement forme et volume; mes abdominaux commencent à se tendre et à me soutenir (enfin). Et ils marquent sur les côtés. Pour l'avant, il faudra attendre de faire fondre le paquet de saindoux qui garnit mon nombril. Mais bon ça ne se voit pas trop quand je me fends d'un #selfie #torsepoil avec #totoro.

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